par Arnaud Pilloix
Sportifs pro condamnés...à respecter leurs engagements contractuels!
Affaire CLERC c/ OM:
Un joueur de football, salarié de l’OLYMPIQUE LYONNAIS, s’engage auprès d’un autre employeur: l’OLYMPIQUE DE MARSEILLE. Un pré-contrat est signé au cours de saison au visa de l’article 18-3 du réglement FIFA (autorisant les joueurs 6 mois avant la fin de leur CDD de s’engager avec un autre club). Finalement, il prolonge à l’OLYMPIQUE LYONNAIS pendant 4 ans (puisque son salaire avait été confortablement revalorisé).
L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE a attaqué le joueur au Conseil de prud’hommes pour non-respect de ses engagements contractuels.
Si le Conseil de prud’hommes s’est déclaré incompétent, considérant que CLERC n’avait jamais été salarié de l’OM, la Cour d’appel d’Aix a condamné le joueur à 130.000 euros de dommages et intérêts pour « non respect des engagements » puisqu’il n’a « pas exécuté ses obligations« .
Cet arrêt de la Cour d’appel illustre un retour au respect des engagements contractuels, et les juristes ne vont pas s’en plaindre!
Arrêt du 17 mars 2010 (n° de pourvoi 07-44468): un joueur professionnel de rugby condamné!
Un joueur professionnel, lié au club d’Agen, avait signé, hors la période des mutations, une convention avec le club de Montpellier par laquelle il s’engageait à jouer pour ce dernier club la saison suivante avec une clause pénale (c’est à dire une clause fixant le montant des l’indemnisation en cas de non respect du contrat). Finalement, il opte pour le renouvellement de son CDD avec son club d’origine: AGEN.
MONTPELLIER attaque le joueur devant le Conseil de prud’hommes pour l’application de la clause pénale (114.000 euros). Pour éviter de payer, le joueur soutient que le contrat qu’il avait signé avec MONTPELLIER était nul car il n’avait pas été adressé par la Ligue National de Rugby dans les 8 jours par LRAR.
Selon la Cour de cassation: « l’absence d’homologation par la Ligue nationale de rugby d’une telle convention, laquelle s’analysait en un pré-contrat, n’était pas de nature à affecter sa validité et que le joueur était tenu de respecter les engagements qu’il avait souscrits de sorte que le non respect de ses obligations justifiait l’application de la clause de dédit ».
Dans cet arrêt, le joueur a également été condamné…
D’où l’intérêt d’être bien conseillé et encadré pour éviter ce type d’affaire ne vienne « polluer » la carrière éphémère des sportifs professionnels.
CDD